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Oxfam-Magasins du monde

Mettons un terme au chocolonialisme

Croquer dans un morceau de chocolat va souvent de pair avec un petit sentiment de culpabilité vite oublié par le plaisir procuré. À cause des kilos superflus ? Pas seulement. Ce morceau de chocolat a surtout un goût amer de pauvreté, de travail des enfants et de déforestation. Pour Oxfam, cette réalité est inacceptable. Nous devons agir pour garantir le respect de l’environnement, la lutte contre le travail des enfants et assurer une vie décente aux producteurs et aux productrices de cacao.

Mettons un terme au chocolonialisme

Croquer sans culpabiliser, ça vous dit ?

Pas de loi, pas de chocolat !

Oxfam-Magasins du monde, comme d’autres organisations de la société civile, défend la mise en place d’une loi sur le devoir de vigilance aux niveaux belge, européen et mondial. Ce type de loi existe en France depuis 2017 et contraint les entreprises à respecter les droits humains et l’environnement tout au long de leur chaine d’approvisionnement. La filière du cacao illustre parfaitement bien la nécessité d’un tel cadre législatif… Une telle loi va plus loin que des initiatives sur base volontaire des entreprises en les contraignant à plus de transparence sur l’ensemble de leurs activités.

Beyond chocolate : vers un chocolat belge durable ?

En décembre 2018, le secteur belge du chocolat, la grande distribution, la société civile, des investisseurs à impact social et des universités signaient, à l’initiative du gouvernement belge, le partenariat « Beyond Chocolate ». L’objectif des signataires est de rendre le chocolat belge plus éthique et plus durable, en luttant contre le travail des enfants, le déboisement et en assurant, d’ici à 2030, aux producteurs et aux productrices de cacao un revenu vital leur permettant de vivre décemment.

Même si Oxfam soutient ce projet « Beyond Chocolate », nous pensons qu’une loi contraignante pour le secteur du cacao serait encore plus efficace pour éliminer ce goût d’injustices de votre chocolat préféré. De plus, la loi sur le devoir de vigilance pourrait s’appliquer à bien d’autres domaines pour obliger les entreprises à respecter les droits humains et l’environnement.

À qui rapporte le chocolat ?

Les grands chocolatiers et supermarchés font de plus en plus de profit sur le dos des producteurs et productrices qui ne touchent en moyenne que 6,6% du bénéfice de vente d’une tablette. Ce pourcentage se situait encore à environ 16% dans les années 1980. En Afrique de l’Ouest, pour pouvoir vivre de manière décente, ils devraient gagner trois fois plus.

Pourquoi les enfants travaillent-ils ?

Environ 2,1 millions d’enfants travaillent dans les plantations de cacao rien qu’en Côte d’Ivoire et au Ghana.

Le travail des enfants est lié à divers facteurs : la pénurie d’écoles et de bons enseignants, le manque de conscientisation, … Mais la principale cause reste toujours la même : la pauvreté. Sans un prix du cacao stable, les cultivateurs/rices ne gagnent pas assez pour payer des travailleurs/ euses. Les enfants doivent travailler par nécessité. À chaque fois que le prix du cacao baisse, le travail des enfants connaît une nette hausse. Cela illustre le lien étroit entre le prix du cacao, la pauvreté et le respect des droits de l’enfant.

Pour un revenu vital pour les producteurs et les productrices de cacao !

Le revenu vital est le revenu net qu’un ménage devrait gagner pour permettre à tous ses membres d’avoir un niveau de vie décent. Cela recouvre des besoins essentiels tels que la nourriture, l’eau, le logement, l’éducation, les soins de santé, le transport, l’habillement et des réserves en cas d’imprévu. La cacaoculture ne sera pas durable tant qu’elle ne fournira pas un revenu vital à celles et ceux qui cultivent le cacao.

Une prime qui change la vie des producteurs et productrices

La prime supplémentaire donnée par Oxfam permettra à la coopérative Canaan (Côte d’Ivoire) d’investir dans un modèle agricole durable, dans d’autres sources de revenus que le cacao, dans l’enseignement, dans l’égalité entre les femmes et les hommes et dans d’autres activités tournées vers l’avenir.

"Bite fo fight"