Oxfam-Magasins du monde inscrit la souveraineté alimentaire, au cœur des thématiques de son travail éducatif, à côté du commerce équitable, du travail décent, du genre et de l’environnement. Nous avons voulu aller à la rencontre des fermes pédagogiques et d’animation afin d’explorer leurs approches pédagogiques, en regard de celles d’Oxfam-Magasins du monde. De par les activités qu’elles proposent, sont-elles des lieux d’éducation à la souveraineté alimentaire[[highslide](1;1;;;)
La souveraineté alimentaire est définie comme le droit des peuples et des États à déterminer eux-mêmes leurs politiques alimentaires et agricoles, sans porter atteinte à autrui. Pour plus d’infos, voir la brochure éditée par Oxfam « Comprendre la souveraineté alimentaire ».
[/highslide]]? Et les démarches pédagogiques qu’elles mettent en œuvre peuvent-elles inspirer notre organisation ?
C’est ce que nous essayerons de découvrir à travers cette analyse.
Il existe, en Belgique francophone, une soixantaine de fermes pédagogiques et d’animation. Depuis quelques temps, on remarque un intérêt croissant de la part du public pour les visites des fermes, que cela soit lors de la journée « fermes ouvertes », à l’occasion d’un séjour dans un gîte ou un camping à la ferme ou encore lors d’une animation pédagogique. Toutes ces initiatives n’ont pas la même intention et n’ont pas non plus les mêmes liens avec le monde agricole. Dans cette analyse, nous allons nous concentrer sur les fermes pédagogiques et les fermes d’animation, qui affichent clairement leur volonté de sensibiliser aux réalités du monde agricole, mais avec une différence d’approche.
Fermes d’animation et fermes pédagogiques : deux réseaux bien distincts avec des objectifs différents
En Belgique francophone, il existe deux réseaux de fermes avec vocation de sensibilisation : celui des fermes d’animation et celui des fermes pédagogiques. La différence entre les deux tient au rôle de la ferme : s’il s’agit avant tout d’une ferme dont l’activité agricole est la principale source de revenus et que l’activité pédagogique n’est qu’une activité complémentaire, alors on parlera de ferme pédagogique. C’est l’association Accueil champêtre en Wallonie, une asbl issue de la Fédération wallonne de l’Agriculture, qui fédère les fermes pédagogiques. L’objectif de l’association est d’abord d’offrir aux agriculteurs une diversification de leurs revenus et de valoriser l’image de marque du monde rural et agricole.
A l’inverse, certaines fermes sont avant tout dédiées à des activités de sensibilisation ou de formation. Il s’agit alors de fermes d’animation. Les fermes d’animation sont des fermes urbaines ou périurbaines, avec peu ou pas de production agricole commercialisée. Elles ont été créées pour accueillir prioritairement des enfants, mais leur public se diversifie de plus en plus et beaucoup se spécialisent dans l’inclusion sociale ou l’accueil de personnes handicapées. Les fermes d’animation affirment vouloir défendre « l’alimentation durable, c’est-à-dire celle qui tient compte à la fois des aspects écologiques, sociaux, politiques et économiques ».
Deux fermes, deux expériences d’éducation à la souveraineté alimentaire
Pour mener à bien cette analyse, nous avons été à la rencontre d’ une ferme pédagogique et d’une ferme d’animation : respectivement, la ferme de la Croix de Grise à Havinne et la Fermette à Mouscron. Ces deux fermes accueillent régulièrement des groupes, principalement des enfants mais aussi des adultes, y compris des personnes handicapées.
Quelles motivations à lancer un tel projet ?
A la Ferme de la Croix de Grise, au-delà de leur volonté de diversifier leurs revenus, le couple Delobel avait envie de partager leur vision et leur engagement en faveur d’une agriculture durable : « On voulait expliquer notre démarche, qui va bien plus loin que l’aspect bio. Nous sommes convaincus que c’est avec les enfants qu’il faut commencer à changer les mentalités. Ils sont encore ouverts à la découverte, et peuvent amener leurs parents à eux-mêmes évoluer vers une consommation plus responsable. Nous avons vu certains parents se lancer dans un potager grâce à l’insistance de leurs enfants. Nous leur faisons aussi découvrir la richesse de la nature, la vie qui existe sous la terre, et cela change complètement leur vision ».
Du côté de la Fermette, l’envie de départ était surtout de toucher un public peu au courant des questions relatives à l’alimentation responsable, toujours grâce à la sensibilisation des enfants : « Grâce à notre approche très concrète, les enfants ont des choses à raconter à leurs parents, à leurs amis et peuvent leur faire goûter les produits, explique Bernard Herlin. Cela permet d’expliquer l’ensemble de la chaîne de l’alimentation, depuis la production jusqu’à la transformation et même aux déchets. Enfin, comme nous nous adressons également à un public défavorisé, cela permet de faire passer l’idée que bien se nourrir ne coûte pas nécessairement cher, il suffit de savoir cultiver et de prendre le temps ».
Une approche pédagogique participative, active et systémique
Les deux fermes développent une même approche visant à mettre l’action concrète au centre de leur démarche pédagogique.
Les activités sont variées : les enfants apprennent à traire une chèvre, à soigner les animaux, à fabriquer du fromage frais et à déguster ensuite le vrai lait et le fromage. A la Prairie, ils peuvent également apprendre à faire du pain ou découvrir le travail de la laine et la tonte du mouton… Mais l’animation est aussi ludique, avec un tour sur un poney et/ou une promenade en charrette tirée par le cheval de trait.
Précisons que, dans les deux fermes que nous avons étudiées, l’approche sensorielle est également importante : « Nous avions remarqué à quel point les enfants étaient attirés par nos chèvres, se souviennent Francis et Christiane Delobel-Faux. Ce sont des animaux très doux et les enfants sont très réceptifs à leur contact. Quand ils apprennent à traire, c’est un instant magique. Ils découvrent de nouvelles dimensions au toucher et à l’odorat, bien loin de l’univers virtuel et aseptisé des publicités vues à la télé. »
Cette découverte se prolonge ensuite, lorsque la durée de l’animation le permet, par une approche plus globale et systémique. A la ferme de la Croix de Grise, les enfants peuvent comprendre les différences entre l’agriculture biologique et conventionnelle grâce à l’observation du terrain : au niveau de l’érosion, de l’enracinement, du tassement du sol, ils peuvent voir les différences entre des terres cultivées de manière intensive ou de manière respectueuse de la nature. Durant les stages, on peut aller encore plus loin dans la démarche et travailler sur les notions de développement durable, de souveraineté alimentaire et du commerce équitable.[[highslide](2;2;;;)
Voir un exemple d’animation dans ce reportage de la télévision locale No Télé.
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La Prairie à Mouscron partage la même démarche pédagogique : elle veut privilégier « la découverte active, la participation au développement social, la prise de responsabilité de son public, l’action sur son environnement, l’expression en toute liberté, la rencontre de personnes différentes, le partage des savoirs et l’échange». Son objectif fondamental est l’intégration de chacun à son environnement tant naturel que social et culturel. « Nous sommes situés dans une région en crise, explique Bernard Herlin. Le taux d’analphabétisme est le plus élevé de toute la Wallonie. Les habitants se méfient beaucoup du bio. C’est grâce aux enfants que nous avons pu faire évoluer les mentalités : c’est eux qui vendent les produits de la ferme dans un petit marché. Ils ont appris à connaître les produits, les noms des légumes, ils ont appris à les cultiver, et sont dès lors très motivés pour les vendre. Certains enfants viennent après l’école pour cultiver leur petit lopin de terre. Ils décident soit de garder les légumes, soit de les partager. Les enfants participent aussi à un atelier sur les plantes médicinales et à un atelier de fabrication du pain ».
L’accent est résolument mis sur le bio. « Nous fabriquons tous les repas avec les produits de la ferme. Nous sommes en partenariat avec le fermier bio du coin et avec « les fraternités ouvrières », une association spécialisée dans la permaculture. Des enfants y cultivent une parcelle, s’échangent les fruits de leur culture, les partage pour les repas de la ferme ou les ramène chez eux », explique Bernard Herlin, le directeur de la Praire.
Avec l’animation « Vers un dîner parfaitement durable », La Prairie sensibilise les jeunes à l’aspect Nord-Sud. Ils veillent également à consommer des produits équitables achetés chez Oxfam (café et jus). Des liens avec d’autres ONG d’éducation au développement sont aussi établi, comme lors de la campagne d’Iles de Paix par exemple.
Une démarche qui fait écho avec celle d’Oxfam-Magasins du monde
L’approche pédagogique observée dans ces deux fermes résonne avec celle adoptée par Oxfam-Magasins du monde.
Tout d’abord, au niveau d’une démarche qui se veut résolument systémique. Il s’agit d’une caractéristique énoncée de la démarche éducative d’Oxfam-Magasins du monde. A travers nos contenus, nos outils, nous entendons privilégier l’approche systémique comme une référence méthodologique de base, afin de mieux penser l’interdépendance et la complexité des enjeux Nord-Sud. Tout comme la ferme de la Croix de Grise, Oxfam souhaite intégrer son public dans le système dont il fait partie, Oxfam-Magasins du monde, à travers ses actions, outils et projets éducatifs, suscite la prise de conscience de la place de ses publics au sein du système et la mise en action de ceux-ci.
Il s’agit ici d’un second aspect sur lequel les démarches se rejoignent : cette volonté de placer l’enfant, le jeune, l’adulte, en tant qu’acteur. Oxfam-Magasins du monde souhaite insuffler un sentiment de capacité de changement auprès de ses publics. Chacun peut être moteur de changement à son niveau. Individuellement, mais aussi collectivement.
Un autre point de convergence peut être établi aussi avec un projet tel que les JM-Oxfam, ces groupes d’élèves et d’enseignants du secondaire qui mènent des activités de ventes et de sensibilisation au sein de leur école. C’est par l’action que les jeunes sont amenés à se poser des questions sur leur consommation, sur les inégalités Nord-Sud ou sur les problèmes environnementaux. La « porte d’entrée » qu’utilisent les fermes, à savoir l’alimentation, est l’une des portes d’entrée utilisée avec les JM-Oxfam. Elle est intéressante en ce sens qu’elle touche tout le monde directement dans sa vie quotidienne. Les deux démarches se complètent d’une certaine manière. À la ferme, on observe ce qui se trouve à l’origine de notre alimentation : les animaux, les champs, la fabrication du lait et du fromage,… À l’école, les JM- Oxfam observent davantage l’autre bout de la chaîne, celui de la consommation : quels types de produits consomme-t-on, avec quels impacts sociaux et environnementaux ?
Notons qu’un atout indéniable du projet des JM-Oxfam est son inscription sur le long terme puisqu’il s’inscrit sur toute une année scolaire (voire plusieurs années pour les élèves qui restent engagés) mais aussi son fonctionnement collectif : les jeunes doivent apprendre à travailler ensemble, à organiser un projet dans la durée, à prendre des décisions de manière démocratique, à se poser les bonnes questions pour faire passer des messages. La dimension « gestion de projet » et « vie démocratique » est évidemment moins présente dans la démarche des fermes, où l’animation est le plus souvent limitée à une visite d’un jour ou à un stage d’une semaine.
Agir avec son environnement
Il est intéressant de remarquer que, tant pour les deux fermes observées que pour Oxfam-Magasins du monde, le travail d’éducation à la souveraineté alimentaire s’appuie sur des collaborations avec d’autres acteurs. .
La Fermette est active tant au niveau local qu’international : « Nous avons une centaine de bénévoles, qui s’impliquent dans différents secteurs, explique Bernard Herlin. Certains ont créé une association, comme les apiculteurs ou ceux qui s’occupent du filage de la laine. Cela nous apporte beaucoup en termes de dynamique et de liens avec la société civile. Enfin, le réseau des fermes d’animation et le réseau européen « City Farms » nous permet d’échanger sur nos pratiques. Nous avons beaucoup d’échanges avec des fermes françaises ».
La Fermette travaille aussi en partenariat avec le fermier bio du coin et avec « les fraternités ouvrières », une association spécialisée dans la permaculture. « Des enfants y cultivent une parcelle, s’échangent les fruits de leur culture, les partage pour les repas de la ferme ou les ramène chez eux », explique Bernard Herlin, le directeur de la Prairie. En collaboration avec l’asbl Rencontre des continents, ils sensibilisent les jeunes à l’aspect Nord-Sud et aux impacts de leur consommation.
À la ferme de la Croix de Grise, Vincent, le fils des fermiers, est un membre actif du CNCD et participe régulièrement à des actions militantes[[highslide](3;3;;;)
Voir à cet égard le reportage de la télé locale No Télé tourné à la ferme sur le lancement de la campagne sur le droit à l’alimentation
[/highslide]]. Il suit actuellement des études en agriculture biologique et fait partie du groupe « Giraf », un groupe de recherche universitaire en agroécologie. Il publie régulièrement sur son blog le fruit de ses recherches et observations faites à la ferme.[8]
Ce fonctionnement en réseau constitue également un enjeu important pour Oxfam-Magasins du monde quant à son travail d’éducation sur la thématique de la souveraineté alimentaire. En effet, notre organisation est fortement impliquée dans des réseaux comme le RESAP ou le CNCD. De nombreuses actions de sensibilisation et de mobilisation sont nées de ce travail en alliance. Par exemple lors de la mobilisation autour du 17 avril (journée internationale des luttes paysannes), lors d’actions de solidarité en faveur des « patatistes »[10] ou encore lorsque nous participons à des campagnes communes.
Freins et limites de la démarche
Il apparait que le frein principal dans l’offre faite par les fermes tient à une caractéristique de son public principal, c’est-à-dire le monde scolaire. En effet, c’est la lourdeur de l’institution scolaire qui est ici mise en cause.
Chez certains JM également, de nombreux professeurs se plaignent de ne pas être soutenus par leurs collègues et leur direction. Les activités d’éducation au développement se trouvent rarement au cœur de l’approche pédagogique de l’école, ce qui peut limiter l’impact et la marge d’action des JM et créer une difficulté à faire évoluer les pratiques.
Cette même difficulté se ressent dans le travail des fermes pédagogiques. Selon Francis Delobel de la ferme de la Croix de Grise, « les enseignants et le monde scolaire dans son ensemble sont complètement déconnectés du monde agricole. Beaucoup d’enseignants considèrent la visite à la ferme simplement comme une activité récréative. Ils ne s’impliquent pas vraiment dans la visite…Et beaucoup ne veulent pas trop remettre en question leur consommation. Les enfants arrivent avec des canettes ou des briques de jus… Nous les obligeons à reprendre leurs déchets et tentons de les sensibiliser à une consommation plus responsable, mais il faudrait que l’école s’engage de manière plus concrète, par exemples en leur installant une fontaine d’eau ou en incitant les élèves à apporter une gourde ».
On le voit, il est plus difficile de faire bouger des institutions bien ancrées dans leurs habitudes de consommation que des enfants encore ouverts à la découverte de nouvelles expériences. Certains enseignants vont visiter une ferme avec leurs élèves dans le but de « prendre un bon bol d’air » ou pour le dépaysement. On peut se demander si, dans ce cas, l’animation aura des effets à plus long terme et permettra une réelle prise de conscience du rôle de chacun dans la défense d’une consommation éthique, responsable et respectueuse de l’environnement. On peut se poser la même question avec les écoles qui organisent une journée de sensibilisation par an sur les inégalités Nord-Sud, dans les jours creux, peut-être plus pour « se donner bonne conscience » que par une réelle volonté d’amener une réflexion critique.
Ceci fait écho à une autre caractéristique de l’approche éducative chez Oxfam-Magasins du monde : une éducation dans le long terme. Ce n’est pas en menant une animation de deux heures autour des inégalités mondiales ou en se rendant une journée dans une ferme pédagogique que le public sera sensibilisé, conscientisé et décidera d’opter pour des comportements plus responsables. Le changement prend du temps. C’est la continuité de nos actions quotidiennes qui permettra de l’atteindre. Une telle approche nécessite un travail en profondeur avec l’institution scolaire. Privilégions tant que possible une école ouverte sur l’extérieur, en prise avec son environnement direct et avec le monde global ; un enseignement basé sur la découverte, sur l’action, faisant des liens systémiques, plutôt que des cours de 50 min cloisonnés sans prise avec les enjeux du monde d’aujourd’hui. Tant l’expérience pédagogique des JM que celle des fermes pédagogiques et d’animation peuvent servir d’exemples de bonnes pratiques, certes améliorables mais allant dans le sens d’une réelle prise de conscience des enjeux de la souveraineté alimentaire et de la capacité d’action de chacun.
Conclusions
La ferme peut constituer un formidable outil d’éducation à l’alimentation durable et à la souveraineté alimentaire, au-delà de la simple sensibilisation à la ruralité. Elle permet de partir du concret, du lieu même où sont produits les aliments, pour ensuite élargir à des thématiques plus globales et aux enjeux de notre système alimentaire. Toutefois, il y a un risque que ces activités de découverte de la vie de la ferme, si elles ne sont pas accompagnées d’une analyse, renforcent une vision idéalisée de l’agriculture qui serait par nature respectueuse de l’environnement, sans remettre en question les habitudes de consommation des visiteurs. A cet égard, les deux fermes que nous avons visitées ne sont sans doute pas représentatives de l’ensemble de ce qui se fait en Belgique francophone. Une analyse plus poussée permettrait de dresser un bilan plus complet de la manière dont les fermes suscitent ce questionnement auprès de leurs publics.
Les démarches pédagogiques des fermes et d’Oxfam-Magasins du monde se rejoignent dans différents aspects : approche active, participative, systémique, en alliance, etc. Nous pensons qu’elles peuvent être complémentaires. On pourrait imaginer, par exemple, plus de synergies entre des fermes et des JM-Oxfam, tant au niveau local (entre un JM et une ferme de sa région) qu’au niveau institutionnel (entre Oxfam et les réseaux qui encadrent les fermes).
Les enfants et les jeunes peuvent être des acteurs de changement au sein de leur entourage (famille, école, amis). C’est du moins le constat optimiste des animateurs que nous avons rencontrés. Et c’est également le pari que fait Oxfam-Magasins du monde en menant un travail d’éducation au développement avec des jeunes dès 10 ans. .
Ceci étant dit, une limite de l’outil « ferme » comme outil d’éducation, tant pour les fermes pédagogiques que pour les fermes d’animation, est liée à leur capacité d’accueil et au risque de faire primer la quantité sur l’aspect qualitatif : à force de vouloir tout dire en peu de temps à un groupe trop important, on dénature la mission même de la ferme pédagogique, qui devrait constituer un lieu où l’on peut prendre du temps et du recul pour interroger nos habitudes alimentaires et se questionner sur la manière dont fonctionne notre système alimentaire.
Cette limite renvoie à celles que nous rencontrons dans nos pratiques d’animateurs, éducateurs, formateurs : tout changement, pour qu’il soit durable, nécessite du temps et des moyens. Deux ingrédients nécessaires pour une démarche éducative qui porte ses fruits vers une souveraineté alimentaire.
Roland d’Hoop
Septembre 2014