Prêt à jeter? Indémodable!
Vous l’avez acheté il y a deux mois et il est déjà déformé ? C’était LA tendance il y a trois semaines, mais aujourd’hui, la publicité vous apprend que tout a changé ? Et qu’en plus vous ne pourrez être vraiment heureux qu’à condition que votre tenue soit complétée par le baladeur dernier cri ? Malheureusement, celui-ci vient de vous lâcher, une semaine après que la garantie ait expiré.
Remettez en question votre consommation
La fréquence des modes successives, la qualité des vêtements sont le reflet des business plan des multinationales qui les fabriquent. Celles-ci ont, depuis près d’un siècle, mis au point des techniques visant à réduire la durée de vie d’un produit pour en augmenter la consommation. Résultat : votre tout nouveau t-shirt est déjà troué ou vous avez déjà l’air ringard avec votre nouvelle paire de chaussures. Et c’est la même chose pour votre bouilloire électrique, votre machine à laver et votre imprimante. C’est grâce à ces mécanismes que notre société de (sur)consommation peut exister. Les multinationales, et leur allié précieux, la publicité, créent des nouveaux besoins et nous fournissent les moyens de les assouvir. Depuis les années 1950, le consommateur est un éternel insatisfait et il doit le rester, quel que soit le prix à payer.
Et le prix, il est en réalité très élevé ! Une production croissante et à des prix toujours en baisse nécessitent un approvisionnement continu de matières premières et une force de travail à des coûts défiants toute concurrence. La société de surconsommation survit uniquement grâce à l’exploitation des travailleurs au Nord comme au Sud. Comment sinon proposer des vêtements en discount et vous convaincre d’en racheter tout le temps ? A l’autre bout de la chaîne, la surconsommation génère des montagnes de déchets gérés plus ou moins bien au Nord, mais intenable au Sud où ils aboutissent. De l’usine à la poubelle, les produits ont une durée de vie toujours plus courte et épuisent notre planète aux ressources finies.
Est-ce l’unique façon de fonctionner ? La campagne « Prêt-à-jeter ? » entend défendre le contraire, en montrant qu’il existe des systèmes économiques alternatifs qui repose sur une attitude d’éco-consommation. Le secteur de la seconde main, notamment des vêtements, en est un bon exemple. Cette alternative permet au consommateur responsable de faire des choix avertis qui s’ancrent sur le long terme, en étant respectueux de l’environnement.