Foulards, linge de bain, essuies, sets de table ou encore jouets: les produits à base de coton constituent une part significative des produits artisanaux commercialisés par Oxfam-Magasins du monde. En provenance d’Inde, du Sri Lanka ou du Guatemala, les partenaires artisans qui fabriquent ces produits affrontent depuis quelques années une hausse et une volatilité croissantes des cours du coton. Face aux coûts et aux risques accrus, ils ont dû augmenter leurs prix, avec comme résultat l’augmentation du prix final dans les magasins Oxfam.
L’objectif de cette analyse est de détailler les enjeux actuels de cette hausse et de cette volatilité accrues au sein de la filière coton. On s’attachera plus particulièrement à détailler les mécanismes en cause derrière les variations des cours et quelles sont les conséquences pour les différents acteurs de la chaine d’approvisionnement.
Une matière première agricole de premier plan
Le coton est cultivé dans 70 pays, sur environ 2,5 % des terres arables de la planète, ce qui en fait l’une des plus importantes cultures au monde, après les céréales et le soja[[highslide](1;1;;;)
Estur G. Février 2006. Le marché mondial du coton : évolution et perspectives. Cahiers Agricultures, vol. 15(1).
[/highslide]]. Produit principalement pour sa fibre, une matière première de l’industrie textile, le coton est une culture d’exportation, dont environ 30 % est échangé sur les marchés internationaux[[highslide](2;2;;;)
International Trade Centre. 2007. Cotton Exporter’s Guide.
[/highslide]]. Les principaux producteurs mondiaux sont la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et le Pakistan. Selon le Comité consultatif international du coton (CCIC), plus de 100 millions d’exploitations familiales seraient engagées directement dans la production de coton. Des centaines de millions d’emplois y sont également liés dans les services connexes (ex. fourniture d’intrants) ainsi que la production, le traitement et la commercialisationdes produits textiles[[highslide](3;3;;;)
FAO. 2011. Produits importants dans le commerce international: le coton. www.fao.org
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Certaines régions du monde sont plus particulièrement intensives en main d’œuvre, notamment en Asie (Inde, Pakistan, etc.) et en Afrique Occidentale et Centrale (AOC). Le coton d’Afrique de l’Ouest ferait ainsi vivre près de 18 millions de personnes[[highslide](4;4;;;)
Même si 95% des producteurs y ont un revenu inférieur à 1.5$ par jour
[/highslide]], principalement dans le secteur agricole, l’industrie de transformation étant quasi absente au niveau local[[highslide](5;5;;;)
Graas F. Août 2010. Coton : ce que couvre le label du commerce équitable. Analyse Oxfam-Magasins du monde.
[/highslide]]. Les pays d’Afrique de l’Ouest sont d’ailleurs hautement dépendants économiquement du coton, en particulier le groupe des quatre principaux exportateurs, Burkina Faso, Mali, Bénin et Tchad, aussi appelé C4. Le coton y représente 5-10% du PIB[[highslide](6;6;;;)
Produit Intérieur Brut.
[/highslide]] et 33 % en moyenne des revenus d’exportation (jusqu’à 60% pour le Bénin et le Burkina Faso)[[highslide](7;7;;;)
CTB Trade for Development Center. Janvier 2011. La filière du coton. Une mondialisation cousue de fil blanc.
[/highslide]]. Dans la plupart des pays en développement (PED), la culture du coton est restée pluviale, sur de petites surfaces, et en rotation avec des cultures vivrières, en contraste par exemple avec les monocultures américaines, grandes consommatrices d’eau, de pesticides, de mécanisation et d’OGM (organismes génétiquement modifiés)[[highslide](8;8;;;)
16 % de tous les pesticides utilisés sur la planète le seraient dans les champs de coton.
[/highslide]].
Des cours en hausse après des décennies de baisse
À l’instar de la plupart des autres matières premières agricoles, les prix internationaux du coton ont connu une tendance structurelle à la baisse dans les dernières décennies. En dollars de 2005 constants, l’indice des prix a ainsi chuté de près de 4$ la livre de coton au début des années 1950 à environ 1,5$ dans les années 1970, pour atteindre son plus bas en 2001 à 42 cents. Les cours ont augmenté de manière significative à partir de 2009, jusqu’à atteindre en mars 2011 un niveau record de 227 cents la livre. La pression a cependant décru depuis, les cours tournant aujourd’hui autour de 75 cents[[highslide](9;9;;;)
Agritrade. Octobre 2012. Note de synthèse – secteur du coton.
[/highslide]]. En résumé, après des décennies de baisse, les cours semblent maintenant adopter de manière structurelle une tendance haussière et très volatile.
De multiples facteurs jouant sur les prix
Comment expliquer ces variations importantes du cours mondial du coton ? Comme pour les autres matières premières agricoles, les prix s’établissent principalement en fonction du rapport entre l’offre et la demande. Jusqu’il y a quelques années, l’offre était structurellement trop abondante par rapport à la demande, ce qui entrainait une baisse mécanique des prix. Plusieurs raisons à cette surproduction, notamment l’apparition progressive de nouvelles technologies (variétés améliorées, OGM, etc.), l’utilisation croissante des technologies existantes et, dans une moindre mesure, l’expansion de nouvelles zones de culture (principalement dans les PED)[[highslide](10;10;;;)
Estur G. Février 2006. Op. cit.
[/highslide]].
D’autres facteurs non productifs entrent également en jeu : la concurrence des fibres synthétiques telles que le polyester (en particulier dans les périodes de cours élevés du coton), les taux de change défavorables (l’Afrique de l’Ouest a ainsi longtemps eu un problème avec le franc CFA[[highslide](11;11;;;)
Franc de la Communauté financière africaine.
[/highslide]], arrimé à l’euro et donc surévalué par rapport au dollar), la baisse des prix du textile au détail (qui se répercute en amont sur la filière coton), ainsi que les généreuses subventions[[highslide](12;12;;;)
La Fairtrade foundation a calculé qu’en 9 ans, plus de $47 milliards ont été distribués par les Etats-Unis, l’UE, la Chine et l’Inde à leurs producteurs de coton. Une seule exploitation en Californie aurait reçu à elle seule plus de $24 millions de subventions en 15 ans !
[/highslide]] octroyées par certains pays à leurs cotonculteurs[[highslide](13;13;;;)
Agritrade. Octobre 2012. Op. cit.
[/highslide]], en particulier les Etats-Unis (premiers exportateurs mondiaux, avec 44% du marché)[[highslide](14;14;;;)
Parmentier S., Bailly O. Décembre 2005. Coton : des vies sur le fil. Oxfam-Magasins du monde.
[/highslide]].
Ces subventions constituent une forme de dumping à l’exportation et vont à l’encontre des règles de libéralisation promues à l’OMC[[highslide](15;15;;;)
Organisation mondiale du commerce.
[/highslide]] par ces mêmes pays. Elles ont été dénoncées au sein de l’instance internationale à de nombreuses reprises, notamment en 2002 par le Brésil et en 2003 par un groupe de pays africains. Mais ces plaintes n’ont été suivies que peu d’effets[[highslide](16;16;;;)
Suite à un jugement de l’OMC en faveur du Brésil, un accord bilatéral a été conclu pour éviter les sanctions, résultant en l’octroi d’une aide technique par les Etats-Unis aux producteurs brésiliens. Un accord qui ne fait que renforcer l’inégalité de traitement entre producteurs et qui n’a en rien amélioré la situation des petits producteurs des PED. Quant à la plainte des pays africains (« initiative sectorielle en faveur du coton »), elle a reçu une fin de non-recevoir de la part de l’OMC, qui leur a enjoint la diversification de leur production.
[/highslide]], les Etats-Unis n’étant prêts à des concessions que dans le cadre d’un accord global sur l’agriculture[[highslide](17;17;;;)
Ces subventions restent une source de blocage majeur dans les négociations du cycle de Doha.
[/highslide]]. Oxfam a calculé que le retrait des seules subventions américaines entraînerait une hausse des cours mondiaux comprise entre 6 et 14 %[[highslide](18;18;;;)
Ergon. Juillet 2008. ‘Literature Review and Research Evaluation relating to Social Impacts of Global Cotton Production for ICAC Expert Panel on Social, Environmental and Economic Performance of Cotton (SEEP)’.
[/highslide]]. Même si cet effet sur les prix n’aurait un impact qu’à court terme, la suppression des subventions déplacerait entre 2 et 3 millions de tonnes de production vers les pays aux coûts de production plus faibles (pays émergeants et PED), ce qui aurait un impact majeur en termes de réduction de la pauvreté sur les pays les plus dépendants aux exportations de coton[[highslide](19;19;;;)
A noter que la Chine a engagé en 2011 une forte politique de soutien des prix envers ses producteurs, pour un total de 3.1 milliards $US, ce qui représente 65% de l’ensemble de subventions mondiales.
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Influence de la demande chinoise
Si les facteurs baissiers n’ont pas fondamentalement changé depuis 2009, la demande s’est accrue, notamment en provenance d’Inde et surtout de Chine, ce qui explique la remontée relative des cours. La Chine, véritable atelier du monde (plus de 40% de l’utilisation industrielle mondiale du coton), fait en effet tourner son industrie textile à plein régime depuis quelques années, en particulier depuis l’élimination en 2005 des quotas sur les échanges de produits textiles et de vêtements[[highslide](20;20;;;)
A noter que la Chine a engagé en 2011 une forte politique de soutien des prix envers ses producteurs, pour un total de 3.1 milliards $US, ce qui représente 65% de l’ensemble de subventions mondiales.
[/highslide]]. Avec comme résultat un accroissement significatif des exportations vers les pays consommateurs de textiles, Etats-Unis et Union Européenne en tête.
La situation pourrait néanmoins changer relativement vite, la demande chinoise étant aussi très liée à une politique de soutien des prix domestiques et de constitution de réserves stratégiques. Cette politique, destinée avant tout à garantir un revenu fiable aux producteurs chinois, maintient les prix internationaux à un niveau élevé depuis quelques années. Des réformes visant à réduire les stocks (aujourd’hui historiquement élevés) et à faire baisser les prix pour les entreprises textiles chinoises pourraient provoquer une baisse significative des cours mondiaux[[highslide](21;21;;;)
Agritrade. 15 juillet 2013. Changements imminents dans la politique cotonnière chinoise ?
[/highslide]].
Quoiqu’il en soit, les prix mondiaux devraient rester incitatifs et supérieurs à ceux des années 2000, probablement autour de 90 cents[[highslide](22;22;;;)
CTB Trade for Development Center. Janvier 2011. Op. cit.
[/highslide]], du fait principalement de la raréfaction des ressources en pétrole (base des textiles synthétiques, coût du fret et des intrants, etc.), des limites en termes de surface cultivable et de rendement, ainsi que de l’accroissement de la demande liée à la démographie, le tout dans un contexte de pression générale sur les cours des matières premières agricoles (développement des agro-carburants, spéculation, etc.)[[highslide](23;23;;;)
Défis Sud. Mai 2011. Des graines au cœur des crises alimentaires.
[/highslide]].
Impact pour les différents acteurs
Dans ce contexte mouvant et fortement concurrentiel, comment les différents acteurs de la filière tirent-ils leur épingle du jeu ?
L’augmentation des cours mondiaux du coton constitue une opportunité pour les producteurs du Sud de mieux valoriser leur production sur les marchés mondiaux. De nombreux pays, telle l’Afrique zone Franc, adoptent d’ailleurs une politique de relance, en fournissent notamment un soutien aux investissements dans les facteurs de production. Quelques bémols cependant. Le soutien aux facteurs de production peut être synonyme de dépendance et d’endettement accrus, notamment dans le cadre de l’agriculture contractuelle[[highslide](24;24;;;)
Selon la FAO, l’agriculture contractuelle est un accord entre des agriculteurs et des sociétés agro-alimentaires ou de commercialisation, ou les deux, portant sur la production et la fourniture de produits agricoles selon des accords à terme, fréquemment à des prix établis.
[/highslide]]. On a constaté par exemple un accroissement impressionnant du nombre de suicides chez les producteurs Indiens, suite à l’introduction massive du coton OGM dans la région. De plus, la volatilité concomitante à la hausse des cours a introduit un très fort facteur d’insécurité. Echaudés par les crises passées, de nombreux petits producteurs agissent donc avec prudence, ne disposant pas de systèmes de soutien aux prix comme ceux des pays développés. Cette volatilité les oblige souvent à assurer une épargne de précaution et donc à réduire certaines de leurs dépenses essentielles, telles l’éducation, les soins de santé ou l’alimentation[[highslide](25;25;;;)
Graas F. Août 2010. Op. cit.
[/highslide]]. Enfin, la hausse du prix des intrants (engrais, etc.), liée à celle du pétrole, constitue également un frein à l’investissement[[highslide](26;26;;;)
Fairtrade foundation. Janvier 2011. Le roman noir de l’or blanc.
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Pour les producteurs Etats-Uniens, la hausse des prix est synonyme de baisse des subventions, ces dernières étant couplées aux cours. Des discussions sont également prévues en septembre 2013, dans le cadre de la prochaine Farm Bill (l’équivalent américain de la politique agricole commune européenne – PAC), afin de réduire davantage les financements de soutien aux produits agricoles, le tout dans un contexte de forte contrainte budgétaire. Ces baisses devraient être partiellement compensées par un renforcement des assurances récoltes.
Concernant l’Union Européenne, sa faible production a peu d’impact sur les cours mondiaux[[highslide](27;27;;;)
De 400.000 à 500.000 tonnes sont produites chaque année dans l’Union (ce qui représente seulement 2 % de la production mondiale), essentiellement sur de petites exploitations (moyenne en Grèce de 4,5 hectares et en Espagne de 11 hectares).
[/highslide]]. Elle devrait conserver dans la nouvelle PAC un niveau de subventions élevées vers ses cotonculteurs (principalement des petits producteurs grecs et espagnols). Une partie majoritaire de ces aides est découplée, réduisant ainsi l’effet de distorsion sur le commerce[[highslide](28;28;;;)
Agritrade. Octobre 2012. Op. cit.
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Pour les artisans du Sud, cette remontée des cours du coton, pour beaucoup leur principale matière première, constitue un surcoût important. A l’image des éleveurs (lait, viande, etc.) dans un contexte plus global, ils sont donc les principaux perdants face à la remontée des cours des matières premières agricoles : ils ont du mal à s’approvisionner, à livrer à temps leurs commandes à l’international et doivent de plus justifier l’augmentation des prix auprès de leurs clients.
Enfin, l’augmentation des cours constitue un facteur de pression supplémentaire sur les travailleurs de la filière industrielle, qui connaissent déjà de nombreuses violations des droits humains et du travail (ex. interdiction de créer un syndicat, non-respect des règles de sécurité, revenu insuffisant ou heures supplémentaires non payées, etc.), comme l’a tragiquement illustré le récent effondrement de l’immeuble du Rana Plaza au Bangladesh. Ces violations sont favorisées par la concentration dans la filière de quelques acteurs privés (en particulier des distributeurs tels que Wal-Mart) qui peuvent imposer leurs conditions à une myriade de sous-traitants, ainsi que par l’opacité et la complexité des chaines d’approvisionnement.
Davantage de valeur ajoutée pour les PED
Dans ce contexte, une meilleure valorisation du coton et de ses sous-produits pour les petits producteurs, les artisans et les travailleurs semble essentielle. Les PED sont en particulier encore trop souvent dépendants de l’exportation de coton brut. A titre d’exemple, moins de 10% du coton produit est transformé localement en Afrique de l’Ouest, du fait d’une industrie trop peu développée. Outre une réduction des effets néfastes engendrés par l’instabilité des prix internationaux, une plus grande part de transformation serait synonyme de valeur ajoutée accrue et donc d’emplois. Mais de nombreux obstacles persistent, notamment la concurrence des importations à bas prix de prêt-à-porter en provenance de Chine, de Thaïlande, etc., le relativement faible pouvoir d’achat des populations locales, ainsi que le manque d’investissements et d’infrastructures (en particulier énergétiques, la production textile étant grande consommatrice d’énergie)[[highslide](29;29;;;)
Parmentier S., Bailly O. Décembre 2005. Op. cit.
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Les filières biologique et équitable
Le soutien au développement des productions équitables et/ou biologiques constitue une autre manière d’améliorer durablement les prix et salaires, tout en garantissant une série de droits sociaux.
Lancée en 2005, la certification Fairtrade Max Havelaar du coton garantit un prix stable, une prime sociale ainsi que des lignes de crédit pré-exportation aux petits producteurs. Le prix minimum varie selon les régions mais est en moyenne 20% supérieur aux prix conventionnels, ce qui permet de couvrir les coûts de production et de pourvoir aux besoins essentiels des producteurs et de leurs familles. Cette certification connait un développement important depuis quelques années, même si au final, la production équitable reste infinitésimale à l’échelle mondiale (0,05 %, pour un total d’environ 95000 fermiers, principalement en Afrique de l’Ouest, Inde, Égypte et Brésil). Le principal désavantage de ce système est qu’il s’applique principalement au stade de la production de coton. Dans les stades suivants (tels que filage, tissage, confection, etc.), il est seulement demandé aux acteurs de la filière de « faire des efforts » pour respecter les droits fondamentaux des travailleurs (respect de 11 conventions de l’Organisation Internationale du travail).
L’achat de produits en coton issus de la filière intégrée du commerce équitable, par exemple dans les Magasins du monde Oxfam, offre des garanties supplémentaires : non seulement les organisations membre de la WFTO[[highslide](30;30;;;)
World Fair Trade Organisation.
[/highslide]] utilisent du coton certifié équitable et/ou biologique, mais elles appliquent également les principes du commerce équitable à chaque étape de la fabrication des vêtements ou autres produits en coton. Les organisations partenaires d’Oxfam-Magasins du monde, telles Pushpanjali et Rajlakshmi en Inde ou Craft Aid en Ile Maurice, offrent ainsi à leurs travailleurs ou artisans des conditions de travail décentes ainsi que des prestations supplémentaires. Divers programmes s’attachent à agrandir et à approfondir ce type de filière équitable intégrée. Un projet de Fair Trade Forum India en Inde et au Népal a ainsi permis de mettre en contact des producteurs de coton, des entreprises de filage et de confection locales ainsi que des organisation de commerce équitable (FTFI et CTM en Italie). Les producteurs et les employés des entreprises ont notamment pu être formés aux principes, critères et audits du commerce équitable[highslide](31;31;;;)
Pour plus de détails, voir http://www.fairtradeforum.org/99-successful-completion-of-fair-trade-project.
[/highslide]. Par contraste avec les chaines d’approvisionnement complexes et opaques qui caractérisent le secteur textile conventionnel, les acteurs équitables s’attachent ici à construire des filières plus courtes et transparentes, qui garantissent à l’ensemble des acteurs de la filière du coton des conditions de travail et de rémunération décentes.