En vue de la future campagne 2023/24 sur l’agroécologie, cette étude part du constat du peu de reconnaissance et du faible soutien à l’agroécologie dans les politiques (inter)nationales, pour ensuite explorer en détail le “Développement de filières agroécologiques en Belgique”.  

Elle démontre notamment que la structuration de filières permet d’offrir plus de débouchés et de sécuriser économiquement les productions agroécologiques, en particulier lorsqu’y sont incluses des conditions commerciales équitables, comme dans les démarches de commerce équitable Nord / Nord. De telles démarches sont ainsi complémentaires aux aides publiques (généralement plutôt destinées à l’amorçage de la transition) ainsi qu’aux circuits-courts, également plus rémunérateurs mais souvent sur de faibles volumes.  

Cette approche est illustrée au travers d’une étude de cas en France, les Fermes de Chassagne en Charente, un groupement qui a diversifié ses débouchés et remonté sa chaine de valeur en appliquant une démarche biologique et équitable à ses productions de céréales et de légumineuses. Au travers de quatre exemples, l’étude examine enfin dans quelle mesure ce type de structuration de filières agroécologiques et équitables existe déjà en Belgique. Face aux défis rencontrés, elle conclue sur la nécessité de soutiens financier et législatif accrus, dans une logique de systèmes alimentaires territorialisés.