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Oxfam-Magasins du monde

Derrière le code-barre

Les meilleurs prix au mépris des conditions de vie

Dossier – Mars 2019

Derrière le code-barre

Comment faisions-nous avant ? Avant les supermarchés, avant internet, avant la mondialisation… Cette question peut paraître absurde puisqu’il paraît qu’on n’arrête pas le progrès. Et le fait même de la poser vous fait vite passer pour un « vieux réac », ancré dans sa certitude que « c’était mieux avant ».

Et pourtant, on dirait que l’humanité est à un moment charnière de son histoire, un de ces moments où l’on aurait envie d’appuyer sur le bouton « pause ». Histoire de faire le point, de réfl échir au chemin parcouru et aux différentes routes ouvertes sur notre avenir. Le but n’est pas de se réfugier dans le mirage d’un passé idéalisé mais plutôt de faire le bilan de notre époque, avec une nouvelle grille de lecture.

Pendant trop longtemps, nous avons accepté de consommer des biens produits à l’autre bout du monde, dans des conditions sociales et environnementales inacceptables. Nous savons pourtant que derrière ce système, il y a des injustices, de l’exploitation, des inégalités de plus en plus fortes, des ressources naturelles gaspillées, des sols et des paysan·ne·s empoisonnés. Comme le dénonce la récente étude “Big Food”, les multinationales sont co-responsables avec les dirigeants politiques d’une triple pandémie menaçant l’humanité : l’obésité, la sous-alimentation et le changement climatique. Les 43 experts de 14 pays à la base de cette étude estiment même que ces multinationales devraient être encadrées de la même manière que celles du tabac.

Non, ce n’était pas forcément mieux avant. Mais c’est maintenant que nous devons, absolument, revoir notre plan de route avec une nouvelle « boussole ». Comme par exemple ce « donut » créé par Kate Raworth, une chercheuse d’Oxfam Grande-Bretagne.

Avec cette campagne « Derrière le code barre », nous voulons à la fois dénoncer les dérives du commerce international et mobiliser les énergies pour réinventer notre avenir commun.