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Avec l’inflation et le pouvoir d’achat qui diminue, vous voulez nous empêcher d’acheter à bas prix ?

Agroécologie
Avec l’inflation et le pouvoir d’achat qui diminue, vous voulez nous empêcher d’acheter à bas prix ?

Il est certain qu’un pouvoir d’achat qui diminue tend à favoriser un comportement de consommation plutôt tourné vers les prix bas. Derrière ce simple constat se cachent d’ailleurs des réalités très diverses en fonction du revenu : pour certains ménages, l’inflation n’est pas si douloureuse, pour d’autres c’est un combat quotidien contre la précarité.

Inviter à passer un mois sans supermarché, c’est n’obliger personne, ni contraindre qui que ce soit à faire des choix de consommation qui paraîtraient impossibles ou exténuants à tenir pour son portefeuille.

Mais, il reste que dans “pouvoir d’achat”, il y a le mot “pouvoir”. Ce pouvoir, nous pouvons aussi l’utiliser pour faire des choix de consommation qui luttent aussi contre la précarité à l’autre bout de la chaîne de production. On peut en effet choisir de soutenir un commerce équitable, de payer un prix juste aux producteurs, de rémunérer des commerçants, des indépendants acteurs/trices de l’économie réelle, plutôt que des actionnaires des marques de la grande distribution.

N’oublions pas que si la précarité est à un bout de la chaîne (les consommateurs/trices), elle l’est aussi (et même surtout) à l’autre bout (les agriculteurs/trices, les producteurs/trices, les maraichères…). En fait, le système qui consiste à dévaloriser toute une série de professions pourtant essentielles renforce la précarité car elle maintient les salaires (et par alignement les allocations de chômage et les aides sociales) à un niveau très bas, forçant alors à se tourner vers le low-cost pour grappiller du pouvoir d’achat, mais personne n’est vraiment gagnant (sauf les supermarchés et la malbouffe). Or, ces métiers du monde agricole ont un caractère littéralement vital. La production nourricière et le travail des paysan.ne.s doit absolument être reconsidéré et sécurisé financièrement. Faire cela, c’est aussi lutter contre la précarité.

En outre, acheter dans des points de vente alternatifs n’est pas forcément plus cher. Cela va réellement dépendre de chaque produit. Biowallonie et ConsomAction ont d’ailleurs réalisé un observatoire des prix entre les produits bio vendus en grandes surfaces et ceux vendus en magasins spécialisés (vrac, bio, locaux). Le constat que sur base d’un panier type bio, composé de 21 produits du quotidien, la différence sur le ticket de caisse est quasi nulle. Le prix du panier en grande surface est de 101,6€ alors que le prix en magasin bio/vrac est de 103€.